TYIWARA

Sous-titre : Mythe fondateur du masque Tyiwara

Auteur(s) : CISSE Youssouf Tata
Type d’ouvrage : Catalogue d’exposition thématique
Editeur : Galerie Ratton-Hourdé
Lieu d’édition : Paris
Année de parution : Juin 2001
Exemplaire : Broché
Etat de la couverture : Très bon état
Nb pages : 64
Nb illustrations couleur : 21
Nb photos n/b : 1
Nb planches couleur : 4
Informations complémentaires : Bibliographie. Parution limitée. Ouvrage épuisé
Etat de l’ouvrage : Très bon état

UGS : Réf. 20-[260] Catégories : , Étiquettes : ,

Description&nbsp

Dès les années 1920, les cimiers bambaras (Mali) étaient recherchés. Leur patine sombre, la découpe élégante de leur silhouette en faisaient les symboles de l’art africain que le monde occidental découvrait. Devenus un archétype, ils furent un moment délaissés.
La galerie Ratton-Hourdé en présente vingt-sept, accompagnés d’une série de gouaches de Corneille.
En langue bambara, le nom de ces cimiers, qui représentent des antilopes stylisées et se portent au sommet du crâne, est tyi wara kun, c’est-à-dire les “têtes des fauves du travail agricole”. Ces masques-antilopes, nous dit Youssouf Tata Cissé, qui introduit le bref catalogue, sont les emblèmes d’une société d’initiation pour l’exécution des travaux des champs. Elle regroupe des classes d’âges, garçons et filles, et organise en septembre-octobre, à l’occasion du buttage du mil, des sortes de championnat – l’équivalent de nos anciennes fêtes des moissons ou des labours. Le plus âgé des vainqueurs coiffe le masque-cimier mâle, et le plus jeune celui de l’antilope femelle. Pour danser, ils revêtent une sorte de camisole de fibres qui les enveloppe complètement et s’appuient sur des bâtons fourchus pour imiter la démarche claudicante de l’hyène.
Ce cimier renvoie à un récit fondateur où l’antilope et l’hyène, mais aussi le lièvre et le caméléon, jouent un rôle capital. Certains de ces animaux sont parfois associés à l’antilope. Cette dernière est toujours représentée de manière allusive, par des formes évidées, selon un code presque abstrait où domine la fine verticale des cornes de l’animal.
La plus belle des pièces réunies ici évoque de manière minimaliste le corps de l’animal réduit à une élégante courbe, flanquée de la double torsade des bois qui s’attachent de chaque côté de la tête. Une autre, en double chandelier asymétrique, est tout aussi remarquable. Parfois, l’antilope est construite selon une structure horizontale, mais avec les mêmes lignes fuyantes.
Au-delà de leur élégance décorative, ces pièces atteignent une perfection formelle qui en font des sculptures à part entière.

Information complémentaire

Poids 510 g
Dimensions 21 × 28 cm